Littérature -.

Conseillé par (Libraire)
27 février 2024

Si peu et pourtant beaucoup

17 mm c'est peu, tout petit, minuscule.
17 mm ça peut être beaucoup, trop, ça peut changer une vie.
17 mm c'est un poids trop lourd à porter, surtout quand on ne veut pas, ne peut pas.
Alors il faut faire un choix, mais à 16ans, ce choix n'est pas facile à porter, surtout quand on ne sait pas à qui en parler.
Un roman en vers libre d'une très grande justesse qui colle au plus près de toutes les émotions traversées par Mona. Pour ne plus affronter cela seule.
Un roman on ne peut plus indispensable, on ne peut plus d'actualité, à mettre dans tous les CDI, les bibliothèques, toutes les mains des jeunes filles, des jeunes garçons. Car ça n'arrive pas qu'aux autres.

Bouleversant !

Aurélie

Conseillé par (Libraire)
26 février 2024

Un conte glaçant

Entrez dans ce conte sublime et glaçant aux allures d'histoire à la Lewis Carroll, sublimé par le dessin d'Andreae.

Rentrez dans la cuisine des ogres pour y suivre le parcours de Blanchette qui devra survivre à de multiples épreuves, dans ce monde où règnent les ogres et autres créatures légendaires.

Un véritable bijou !

Théo

Joëlle Sambi

L'Arche

15,00
Conseillé par (Libraire)
16 février 2024

Un poème de rage et d'amour

Encore un texte puissant et brillant dans cette collection "Des écrits pour la parole" aux éditions de l'Arche !

Ce sont les mots de Joëlle Sambi, poétesse, slameuse, lesbienne, activiste LGBTQA+, belge originaire du congo, que nous découvrons. Des mots nourris de toutes ces injustices, ces luttes. Des mots de revendication, des mots pour ne plus être "ceux qui sont riens", ne plus être invisible, ne plus être les perdants d'un système, pour dire haut et fort, nous sommes, nous sommes là, et nous n'avons pas à nous excuser d'être et d'être ce que nous sommes.

Mais ces mots de lutte se mêlent aussi à des mots d'amour, la poésie se fait caresse, se glisse sous les draps, aime entièrement. Se mêlent aussi à des mots de sororité, des mots d'amitié, un partage joyeux.

C'est une poésie pleine de vie et bouillonnante, protéiforme, à découvrir absolument !

Aurélie

Conseillé par (Libraire)
15 février 2024

Conter ce qui compte

Geneviève Pruvost est sociologue, ses recherches portent sur la politisation du moindre geste et les alternatives écologiques.

Dans La subsistance au quotidien, l’auteure donne chair à la réalité d’un monde dont la radicalité est méconnue : le quotidien fondamentalement politique de paysans-boulangers à l’œuvre pour réenclencher des cycles d’abondance, les mains dans la terre.

Ce travail rend tangible des modes de production non-capitalistes,
organisés, nomades ou sédentaires, fédérés ou autonomes, bien loin des circuits mondialisés. L’alimentation est donc politique par nature.

Quelles graines ? Quelles techniques ? Quelles manière de vendre ? Quels types d’habitat structure l’intime et l’extime de ses paysans-boulangers ?

La subsistance au quotidien est le récit haletant d’engagements entiers, réfléchis, appliqués comme une piste praticable pour bifurquer, réparer, s’adapter et lutter contre la catastrophe environnementale.

À noter que les droits issus de la vente de cet ouvrage seront entièrement reversés à la Via Campesina, un mouvement international qui défend l’agriculture paysanne.

Julien

Sur le front, de la Syrie à l'Ukraine

Romain Huët

Presses universitaires de France

18,00
Conseillé par (Libraire)
15 février 2024

De personnes ordinaires, à combattants

Après deux ans d’invasion russe et dix ans de révolution syrienne plus tard, l’ethnologue Romain Huët est allé à la rencontre de celles et ceux qui ont fait le choix de prendre les armes, de passer de la vie civil à la vie militaire, avec pour mission de comprendre les ressorts de cette conversion et de ce que produit la violence, ou comment compose-t-on avec elle ?

L’auteur donne à lire une magnifique et puissante enquête aussi urgente que nécessaire.

Le livre est séquencé en chapitre avec un focus sur un.e combattant.e, une situation et plusieurs formes de violence, que ce soit dans le Donbass, dans les ruines d’Izioum, ou dans la Syrie d’El Assad.

R. Huët cherche à expliquer ce qui produit de l’adhésion à la guerre, les éléments, voire la philosophie ou la quête existentielle qui mènent des hommes et des femmes à risquer leurs vies, à tuer, à tout quitter pour s’engager.

On y explique que la guerre n’est pas nécessairement répulsive et qu’elle attire, aimante, mais mène irrémédiablement à un tunnel de désespoir.

Un ouvrage à lire car il lève peut-être un tabou : celui de la fascination des hommes pour la violence où plutôt une fascination des hommes pour voir et éprouver la violence.

Témoin embarqué dans deux conflits majeurs de notre temps et livre d’ethnologie contemporaine, La guerre en tête est sans doute une clé de compréhension factuelle, empirique et salutaire de deux conflits armés qui ébranlent le monde.

Julien