La pipe d'Orphée, Jean Cocteau et l'opium
EAN13
9782012387935
Éditeur
Hachette Littératures
Date de publication
Langue
français
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La pipe d'Orphée

Jean Cocteau et l'opium

Hachette Littératures

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Cocteau a fumé de l'opium de la mort de Raymond Radiguet en janvier 1924
jusqu'à la cure « définitive » ordonnée par Jean Marais en décembre 1940.
Seize années de souffrances et d'ivresses, de lunes de miel et de lunes de
fiel, de déclarations d'amour et de menaces de divorce. Seize années de labeur
fécond, d'Opéra aux Enfants Terribles, d'Orphée au Sang d'un poète. La drogue
n'est pas, chez Cocteau, une chose secrète, cachée, honteuse ; elle fait
l'objet d'un livre en 1930 - Opium, journal d'une désintoxication \- et répand
sa fumée par tous les interstices de l'oeuvre.
Un livre sur Cocteau et l'opium ? Les objections ne manqueront pas, et de tous
ordres. Les plus idolâtres s'affligeront d'une possible atteinte à la mémoire
de l'homme, à celle du grand poète consacré par l'Académie et les manuels
scolaires, dont il peut sembler indélicat de rappeler aujourd'hui qu'il fut
aussi un grand drogué. D'autres souligneront, avec les mêmes conclusions, que
Cocteau s'est suffisamment exprimé pour qu'il ne soit pas nécessaire de
rouvrir ce dossier.
Le risque de malentendu est d'autant plus réel que la figure du drogué subit,
au cours du XXe siècle, une altération : autrefois tolérés et même reçus dans
les meilleures maisons, les drogués ont rejoint les malades et des
délinquants. Aussi Cocteau opiomane pourrait-il bien être sommé, par une
société qui n'assume pas ses rapports changeants aux drogues, de rester caché
quelque temps encore.
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