• De quoi passer un bon moment !

    Nisaba est au service d’un être qu’elle exècre : l’Infant Akurgal. Elle essaye d’oublier sa situation en se réfugiant dans les brumes salvatrices de la drogue. Mais lorsque l’héritier royal décide de partir en croisade pour prouver sa valeur, le sang de Nisaba se fige. En tant qu’oblate de peau, son destin est lié à celui de son maître – s’il meurt, elle le suit dans la mort – elle se voit donc contrainte de le suivre, abandonnant son fils derrière elle, et de protéger l’Infant des comploteurs qui cherchent à l’éliminer… Ce qui n’est pas une mince affaire !

    Ce que j’ai le plus apprécié dans cette lecture, c’est le système de magie assez original. En effet, les membres de la famille régnante s’attachent des oblats auxquels ils « empruntent » des sens ou des caractéristiques. En acceptant ce lien, l’oblat s’engage pour une vie de servitude dans une jolie cage dorée… À cela s’ajoute la magie de l’Irradiance, que seulement quelques élus parviennent à manier – comme Nisaba, mais également son contraire, la magie des Tréfonds, que seules des personnes aux noirs desseins peuvent manipuler.

    Quant à l’histoire… j’ai eu un petit peu plus de mal. Pourtant, il se passe beaucoup de choses et ce premier tome – qui introduit les personnages et l’univers – ne manque pas d’action. Je l’ai toutefois trouvé un peu longuet par moments. Peut-être est-ce parce que je n’ai pas réussi à m’attacher sincèrement aux personnages. Surtout pas à Akurgal qui est détestable, même si l’auteur essaye de lui donner quelques côtés sympathiques, mais même pas Nisaba, notre héroïne au passé trouble et aux motivations nébuleuses. Je n’étais pas indifférente à son sort, mais elle ne m’a pas particulièrement touchée.

    En conclusion, je suis contente d’avoir renoué avec un peu de fantasy. L’univers créé par Victor Fleury est intéressant, et même si l’histoire souffre de quelques longueurs, la fin se termine avec un sacré cliffhanger qui me donne bien envie de poursuivre la série !