Une journée dans la vie d'Abed Salama. Anatomie d'une tragédie à Jérusalem. Prix Pulitzer
EAN13
9782072998171
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
NRF Essais
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Fiches UNIMARC
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Une journée dans la vie d'Abed Salama. Anatomie d'une tragédie à Jérusalem. Prix Pulitzer

Gallimard

NRF Essais

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PRIX PULITZER DE NON-FICTION 2024. Le 16 février 2012 s’annonce comme une
journée ordinaire pour Abed Salama, un Palestinien des Territoires occupés.
Tôt le matin, son fils Milad est parti en excursion avec son école. Très vite
la rumeur se répand qu’un bus scolaire a été heurté de plein fouet par un
semi-remorque sur une route sous contrôle israélien mais très mal équipée et
entretenue car empruntée pour l’essentiel par des Palestiniens. N’était le
nombre de victimes brûlées vives (enfants et institutrice), il aurait pu ne
s’agir que d’un banal accident de la route, dû à un trafic surchargé puisque
ralenti par un checkpoint de l’armée israélienne — elle endigue aux heures de
pointe la circulation des Palestiniens afin de faciliter celle des colons
israéliens. Tout se déploie dans le récit serré et l’écriture neutre de Nathan
Thrall : la fracture des familles palestiniennes entre les membres qui
acceptent de collaborer avec les services sécuritaires d’Israël, suite aux
accords d’Oslo, et ceux qui refusent la corruption morale et financière que
cela entraîne ; les conditions de scolarisation et d’embauche dans une
situation d’occupation ; les itinéraires imposés par Israël aux Palestiniens
afin de raccourcir et sécuriser au maximum les trajets des colons qui
ceinturent Jérusalem : ceux-ci occupent toujours plus de terres qui étaient
encore palestiniennes en 1948, dont la population a été chassée et les noms
arabes ont été effacés ; la construction d’un mur de séparation entre colonies
juives et villages arabes, qui oblige les Palestiniens à d’absurdes détours,
sur des axes surchargés, et qui, en l’occurrence, empêchera ce jour-là les
secouristes d’arriver à temps sur les lieux. Thrall anatomise une tragédie à
Jérusalem. De cette chaîne de causalités, la justice de l’État hébreu ne
retint que la responsabilité du chauffeur palestinien du semi-remorque,
condamné pour défaut de maîtrise du véhicule.
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